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L’inattendu… An unexpected journée

Galaad Saussey–Even

La semaine dernière, mardi pour être précis, j’étais tranquillement, assis dans ma cuisine. Il était 7h50 lorsque mes lèvres touchèrent, pour la première fois de la journée, mon café bien chaud (m’étant réveillé à 7h40, il est simple de savoir cette heure avec autant de précision). Mais à ce moment précis, je fus encore loin de me douter de ce qu’il allait se passer, bien que ma nuit fût remplie de rêves tous plus farfelus les uns que les autres. Une fois mon petit-déjeuner avalé, et comme j’avais, devant moi, une journée bien remplie, je fis la vaisselle en un tour de main et partis en direction de ma chambre, afin d’y prendre mes affaires. Une fois ce choix cornélien fait (cravate rose saumon, chemise bleu pastel, pantalon beige, ceinture marron, chaussettes noires et sous-vêtement non troué), je pris la direction de la salle de bain. Seulement, en chemin, on sonna à ma porte, ce fut fort étonnant, car je n’attendais personne, et je ne vis pas laquelle de mes connaissances aurait pu venir sonner à une telle heure. Tandis que je m’approchai doucement de la porte, on sonna de nouveau mais, en regardant par le judas, je ne vis personne, pourtant la sonnerie ne cessait de retentir. Interloqué par ce mystère, j’ouvris la porte et, en sortant ma tête dans le couloir, je me rendis compte que c’était tout simplement la concierge qui sonnait chez le voisin. Cette frayeur matinale venait donc de la piètre isolation phonique de mon vieil immeuble et j’étais loin de me douter que je n’avais encore rien vu. Mais en attendant, pour me remettre de mes émotions, je décidai de m’accorder une petite sieste sous le soleil de mon velux.

Lorsque j’eus fini ma préparation dans la salle de bain, il était 8h25 et j’étais frais comme un gardon, même si j’avais été plus lent que d’habitude. Il fallait que je me dépêche, ou je n’allais jamais être à l’heure à la banque. Je pris mon habituelle veste moutarde pendue à côté de la porte, mon attaché-case posé à côté du vide-poche sur le meuble et sortis en ayant bien vérifié trois fois que j’avais mes clés avec moi. Une fois dans la rue, je marchai d’un pas vif, si vif que j’arrivai à la banque à 8h40, soit vingt minutes avant son ouverture, et que je dus donc patienter tranquillement sur le banc. Il était à peine 8h50 quand je vis arriver au bout de la rue Monsieur le Directeur, c’était le signe que je pouvais désormais attendre près de la porte. Il me salua, entra dans la banque et je franchis les portes à mon tour, à 9h. Immédiatement, j’allai vers Karine, la splendide réceptionniste qui me salua, comme à son habitude, avec un large sourire. Après lui avoir souhaité également la bonne journée, je pus enfin lui poser la question qui m’avait taraudé toute la nuit. Malheureusement pour moi, elle me répondit par la négative : ils n’avaient pas encore reçu mon chéquier et il allait me falloir revenir dans la semaine. C’est donc quelque peu dépité que je sortis de la banque pour rentrer à mon domicile, sans même passer par la boulangerie. 

Tout ce que je raconte ici peut passer pour folies, inepties ou banales disgressions, mais c’est pourtant essentiel, afin de véritablement percevoir le caractère exceptionnel et inattendu de ce qui va m’arriver à la moitié de la journée. Jugez vous-même :  

En arrivant chez moi à 9h20, la montée des escaliers m’avait tellement épuisé, qu’après avoir bu un verre d’eau en entier, je ne mis même pas cinq minutes à m’endormir dans mon fauteuil, devant la télé. Je dus être vraiment fatigué, car je ne me réveillai qu’à 11h29. J’étais tout engourdi, mais il allait falloir que je me fasse à manger. N’ayant pas d’idée, ni vraiment très faim, je décidai alors de me faire une omelette, comme celles dont ma maman avait le secret. Et c’est à ce moment que « ça » se produisit. En cassant mon premier œuf, je découvris que celui-ci avait deux jaunes…

… Je sais.

* * *

… ou l’attendu qui ne vient pas.

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